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... à  propos de Prospective ...

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Qu'est-ce que la recherche à risque ?

https://www.oezratty.net/wordpress/2024/recherche-a-risque/
J’assistais le 7 novembre 2024 au ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur à Paris à un séminaire de présentation du programme de “recherche à risque” lancé par l’État fin 2023. J’y étais invité en tant que membre du comité d’experts de sélection des projets à risque du Programme Inria Quadrant (PIQ), Inria étant l’un des organismes nationaux de recherche (ONR) impliqués dans cette démarche, en parallèle avec le CEA, le CNRS, l’INRAE et l’Inserm

Que sont ces projets de recherche à risque et comment se distinguent ils de la recherche publique traditionnelle, qu’elle vienne d’organismes tels que le CNRS, le CEA, d’autres organismes de recherche nationaux et des Universités ? On rentre ici dans un labyrinthe sémantique entre recherche scientifique fondamentale, recherche appliquée, développement technologique et innovation.

La terminologie officielle est documentée dans le Manuel de Frascati de l’OCDE (2015-2016, 448 pages) ainsi que dans le Guide du Crédit Impôt Recherche (2023, 90 pages). Le premier sert à harmoniser les pratiques de financements publics et privés de la R&D entre pays membres de l’OCDE (subventions, JEI, CIR, …) et à en normaliser la collecte de statistiques (y compris dans les sciences humaines, que je n’évoque pas dans ce texte et ne sont pas concernées par le programme lancé par le gouvernement). Le second met cela en musique sur un dispositif particulier de financement indirect de la recherche dans les entreprises.

Cette nomenclature est toujours sujette à débats, notamment sur la distinction entre recherche fondamentale et recherche appliquée, qui est plus ou moins observable et/ou revendiquée par les chercheurs et ONR selon les domaines. Je me suis dit que cela valait le coup de creuser un peu la question. Et cela ne va pas vous surprendre, je vais souvent prendre l’exemple du quantique pour illustrer le propos, mais aussi celui du logiciel.

Pour aller plus dans l'analyse https://www.oezratty.net/wordpress/2024/recherche-a-risque/

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Qu'est-ce que Regénérate?  selon Kearney
Régénérer votre entreprise, le monde autour de vous...

Régénérer est un moyen de considérer votre organisation d'une manière qui combine les systèmes d'entreprise avec les systèmes du monde.
Il s'agit de construire pour demain au lieu de réagir aujourd'hui.
"Regenerate"  va au-delà de la résilience et pense de manière proactive. Il explique comment les entreprises peuvent contribuer davantage au monde qu'elles ne le font.
Il aide les individus dans votre entreprise à combiner leur vie intérieure et leur vie professionnelle. Il combine les personnes et les communautés, les opérations commerciales, ainsi que la technologie et les données nécessaires au renouvellement et à la croissance.

Et ça crée une organisation plus saine à cause de ça.

En d’autres termes, les transformations régénératives harmonisent et élèvent des systèmes d’affaires complexes avec les systèmes vivants de notre monde. Ensemble, comme un seul.
 

Pourquoi cela compte-t-il

Les entreprises les plus fortes et les plus saines de l'avenir seront celles qui passeront à la réflexion régénérative. Il ne s’agit pas de compromis ou de bienveillance. Il s'agit de se remettre en phase avec le monde pour assurer la survie et le succès dans les décennies à venir.

Notre enquête mondiale sur 800 CxO a révélé que la réflexion régénérative est en hausse, mais un travail important doit être fait.

Comment pouvons-nous aider

Depuis près d'un siècle, nous avons conseillé les organisations sur la meilleure façon d'adapter, d'intégrer et de migrer vers de nouveaux systèmes, en resolvant leurs défis commerciaux les plus complexes et en transformant la façon dont elles abordent le prochain grand problème.

Grâce à notre expertise dans les domaines des personnes et des communautés, de la stratégie et des opérations, ainsi que de la technologie et des données, nous sommes prêts à aider les entreprises à prendre le plus grand changement de système de notre vie.

 

Rapport de recherche

Régénérer: pour un avenir qui fonctionne pour tout le monde

En savoir plus

 

Repenser. Resync. Régénérer.

Les transformations régénératives harmonisent et élèvent des systèmes d'affaires complexes avec les systèmes de notre monde. Ensemble, comme un seul. C'est comme ça qu'on commence.
 

Développer des modèles d'entreprise qui s'appuient sur eux-mêmes pour une plus grande valeur à long terme

Repenser fondamentalement les chaînes d'approvisionnement pour être à la fois adaptative et consciente de soi.

Construire un écosystème de gouvernement, d'investisseurs, de communautés, de start-ups et d'opérateurs historiques, qui travaillent tous ensemble

 

«C’est très important pour la conception et l’innovation: nous pouvons repenser les produits, réduire l’impact environnemental grâce à cette conception optimale et, à terme, parvenir à un développement durable.»

OCE, Allemagne, énergie

« Tout d’abord, nous devons garantir l’intégrité de nos chaînes d’approvisionnement – nous n’en sommes pas encore là – pour parvenir au développement le plus durable possible. »

CFO, Japon, consommateurs et commerces de détail

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Comment la transformation de l'IA peut permettre la préparation du futur !

Le programme "des perspectives exécutive" du BCG offre des informations innovantes sur des sujets mondiaux qui comptent le plus pour les leaders d'aujourd'hui.
Explorez la nouvelle série guidant la suite C-Suite du BCG à travers leurs parcours de transformation de l'IA et téléchargez les derniers livres de jeu spécifiques à la fonction.

 

https://www.bcg.com/featured-insights/executive-perspectives
 

 l'IA prédictive et générative provoquent des questionnements  et des opportunités excitantes pour le futur,
les PDG et les cadres supérieurs fixent des objectifs ambitieux .

Plus de 50 % des cadres ayant la maturité d'IA la plus élevée - les sociétés qui ont d'abord été à l'échelle GenAI - s'attendent à voir un rendement de plus de double de leur investissement l'année suivante. 47 % de ces dirigeants matures de l’IA considèrent l’IA comme un moteur des recettes et une mesure de réduction des coûts.

Mais la plupart des chefs d'entreprise luttent pour atteindre leurs objectifs de transformation attendus, en demandant :
 

  • Où mon organisation devrait-elle commencer ?

  • Quelles sont les plus grandes opportunités pour l'IA et la GenAI de transformer mes affaires et mes fonctions?

  • Comment puis-je obtenir des résultats à court terme avec l'IA et la GenAI tout en renforçant les capacités nécessaires dans mon organisation?

  • Comment puis-je susciter l'enthousiasme pour l'IA à tous les niveaux de mon organisation et conduire à l'adoption?


Notre dernière série BCG Executive Perspectives sert de guide complet pour créer de la valeur avec l'IA et la GenAI, en s'appuyant sur notre expérience avec plus de 1 000 programmes d'IA au cours de l'année écoulée.

Aider les PDG et les hauts dirigeants à réduire le battage médiatique autour de l'IA, les quatre premiers jeux en profondeur montrent comment créer de la valeur aujourd'hui et à l'avenir pour la finance, les chaînes d'approvisionnement, les opérations de service à la clientèle, les ventes et les ressources humaines. Une édition d'introduction spéciale plonge dans les tendances actuelles de l'adoption de l'IA, les capacités de la technologie et la manière de l'utiliser pour une véritable transformation de bout en bout.

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McKinsey à la COP 29

"À quoi faut-il s'attendre à la COP29".

 

Alors que la COP29 débutera en Azerbaidjan le 11 novembre 2024, les projecteurs seront mis sur l’avancement des efforts mondiaux vers le zéro net. A cette occasion McKinsey se livre  à travers plusieurs  tables rondes à une analyses prospective de différents thèmes

 

Le rôle d’organisateur que joue McKinsey au cours de la COP29 est de poursuivre l’engagement à long terme de l’entreprise à accélérer une croissance durable et inclusive. Chaque année, McKinsey réunit des dirigeants mondiaux aux côtés de la Conférence des Parties (COP), le sommet des Nations unies pour accélérer l'action mondiale face au changement climatique.
Ce 11 et 22 novembre 2024, à la vingt-neuvième session de la Conférence des Parties (COP29) en Azerbaidjan, nous accueillerons une série d’événements virtuels en personne mettant en vedette des dirigeants d’entreprises, de gouvernement et d’organisations non gouvernementales (ONG).
Nos discussions se concentreront sur la manière de mettre en œuvre des engagements ambitieux en matière de climat tout en menant une vague d'innovation et de croissance économique qui préserve notre planète et fait progresser la durabilité.
Retrouvez l'ensemble des tables rondes en cliquant

https://mckinsey.cventevents.com/event/0222cd01-f4cc-4f37-b8fe-fe32ae67b075/websitePage:b8c99a0a-013f-4871-b197-41cf04df960a

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What’s Next : Bill Gates livre sa vision du futur dans une série documentaire

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“What's Next? Le futur selon Bill Gates”,

Le cofondateur de Microsoft s’empare de la plateforme au grand N pour nous interroger sur les grands défis de demain, de l’intelligence artificielle aux inégalités en passant par la crise climatique.

« Cette série est à propos de notre futur. » Face caméra, un homme nous défie du regard. Lunettes sur le nez, sourcils froncés, sourire en coin… Son visage nous est familier, et pour cause : il fait partie des cinq personnalités les plus riches au monde, et a tout simplement révolutionné le milieu de la technologie. Cofondateur de Microsoft, visionnaire et philanthrope du climat et de la santé, Bill Gates est en somme un très bon personnage de série.
 

Netflix en est tout aussi convaincu, et lui a dédié un documentaire en cinq épisodes. Produit par Morgan Neville (oscarisé en 2014 pour son film 20 Feet From Stardom), ce dernier part d’un constat simple : le monde fait face à de gros changements, dont l’intelligence artificielle, le changement climatique, ou encore la propagation des fausses informations. Mais pour quelles solutions ? Alors que la réalité dépasse parfois les meilleurs scénarios de science-fiction, Bill Gates nous invite à explorer « les [réponses] innovantes qui façonneront bientôt notre monde ».

Le crossover le plus improbable de Netflix

Série en cinq épisodes, What’s Next? Le futur selon Bill Gates s’intéresse donc aux défis majeurs de notre époque. L’entrepreneur américain aborde de nombreuses thématiques (très actuelles), telles que « les risques de l’intelligence artificielle, le défi permanent de la désinformation et la difficulté sous-jacente à définir la vérité à l’ère des médias sociaux, l’ampleur de la crise climatique et le potentiel des technologies de pointe pour la résoudre, l’injustice de l’inégalité des revenus et les moyens de lutter contre la pauvreté, [et] la manière dont la science et l’innovation produisent des remèdes pour des maladies mortelles », analyse le synopsis officiel.

Lady Gaga et Bill Gates dans What’s Next? Le futur selon Bill Gates.©Netflix

Personnage principal de cette aventure, Bill Gates nous confie ses propres convictions, et n’hésite pas à confronter son avis avec d’autres spécialistes. Tour à tour, le co-fondateur de Microsoft interroge des scientifiques, des personnalités politiques, des penseurs, des journalistes, des professionnels de la santé ou encore des artistes de renommée mondiale.

Les spectateurs apercevront donc des visages familiers, tels que Bono (musicien irlandais et chanteur du groupe U2), Lady Gaga (auteure, compositrice, interprète et actrice américaine), Anthony Fauci (ancien conseiller médical en chef du président des États-Unis), Greg Brockman (entrepreneur américain et président d’OpenAI), James Cameron (réalisateur et scénariste canadien), ou encore les sénateurs américains Bernie Sanders et Mitt Romney. Autant d’invités qui tenteront de répondre à une seule et même question : pouvons-nous rêver d’un meilleur futur ? Bill Gates a déjà sa réponse, et il nous l’expose dans cette série disponible sur Netflix depuis le 18 septembre.

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Vous voulez être à la page sur l’usage de l’IA générative ?

 

Voici la version actualisée du guide de l’IA Générative en entreprise !
 

Cette édition enrichie de plus de 50 pages, vous présente les avancées les plus récentes sur l'IA générative dans le monde professionnel. Ce guide est incontournable pour se préparer sereinement aux transformations en cours dans les entreprises.
 

Une révolution par l’IA Générative

Le nouveau Guide de l'IA Générative en Entreprise est enfin disponible dans son édition d’octobre 2024. Véritable feuille de route, cet ouvrage de référence vous accompagnera pour appréhender et tirer profit de la révolution de l'IA générative qui redéfinit en profondeur nos façons de travailler.

Cette édition 2024 substantiellement enrichie vous apportera les dernières informations sur :

- Les nouveaux grands modèles de langage comme GPT-4, Gemini ou Mistral

- Des cas d'usage concrets au sein d'industries françaises

- Les progrès en génération d'images, d'audio et de vidéos

- L'essor des assistants personnels

Sans oublier une réflexion sur les perspectives de l'intelligence artificielle générale (AGI).

Que vous soyez dirigeant, manager ou collaborateur, ce guide vous éclairera sur les stratégies de déploiement de l'IA générative et vous aidera à dessiner le futur de votre entreprise augmentée. Car l'enjeu n'est plus d'adopter ou non ces technologies mais bien d'en tirer dès maintenant un avantage compétitif.

Alors, prêt à faire le grand saut dans l'ère de l'intelligence augmentée ?

Êtes-vous prêt ? Pour aller plus loin ....
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/WhctKLbMzMKspKXhlQzdxtwrbPjmJTBPSWQcdnWgmwmRwtDBFSFpqgXqSDhsQdlNpnrwkzG

Télécharger le rapport

L’innover sans fin ?

L'innovation tient une place centrale dans nos sociétés. Pas un jour sans qu’un nouveau produit ou service soit lancé pour nous « simplifier la vie » ou « révolutionner » un marché. Mais dans quel but ? Savons-nous encore pourquoi nous nous sommes lancés, collectivement, dans cette course à l’innovation ? À travers une série d’analyses, des points de vue, des dialogues ou encore une fiction, Mermoz vous propose une autre lecture de ces questions.

Au programme de ce numéro, un tour d’horizon des perspectives qu’ouvre l’innovation dans les prochaines décennies et, surtout, un questionnement des enjeux que cela pose pour notre planète, pour notre société et pour chacun d’entre nous.
 

« On n’arrête pas le progrès » dit-on, et ces derniers mois en sont encore la preuve : désormais, chacun d’entre nous peut dialoguer avec une intelligence artificielle grâce à « ChatGPT » qui a fait couler beaucoup d’encre. Force est de constater que les innovations technologiques occupent désormais une place centrale dans nos vies. Nous nous réveillons avec elles, nous nous déplaçons avec elles, travaillons avec elles, partons en voyage avec elles, nous nous endormons avec elles… Sorties de ce contexte individuel, les innovations sont aussi devenues le carburant de nos économies, les entreprises les plus en pointe dépassant désormais en capitalisation le PIB des plus grandes puissances économiques.
 

Nos sociétés sont-elles devenues accros à l’innovation ?

Si nous devions demander aux passants de la rue Jean Mermoz ce que leur évoque le terme d’innovation, il y aurait fort à parier que beaucoup d’entre eux feraient le rapprochement avec la notion de technologie. Et pour cause : notre imaginaire collectif, à travers des œuvres littéraires et cinématographiques toujours plus nombreuses, a désormais intégré l’idée qu’une société innovante est une société employant dans tous les domaines de la vie quotidienne la technologie la plus avancée. La science-fiction nous offre ainsi un nombre incalculable de visions futuristes de nos sociétés, des voitures volantes du Cinquième Élément (1997) aux robots humanoïdes de I, Robot (2004), souvent sous un prisme dystopique dénonçant les dangers d’une consommation technologique à outrance, y compris à l’attention des plus jeunes comme dans le film d’animation Wall-E (2008).

Notre rapport à l’innovation pose toutefois une question aussi bien philosophique qu’économique : l’humain, par essence, doit-il toujours faire mieux ? L’innovation est-elle infinie ? Au fil des siècles, l’Homme a constamment cherché à améliorer ses modes de production pour les rendre plus efficaces, plus rapides, plus rentables, mais aussi pour en réduire la pénibilité. L’innovation est en outre au cœur des débats en matière de préservation de l’environnement : tandis que certains prônent la décroissance, d’autres comptent – peut-être naïvement – sur le progrès technologique pour trouver des réponses au réchauffement climatique et à la disparition de la biodiversité.

Questionner la place de l’innovation dans notre société revient non seulement à s’interroger sur ses limites techniques, morales et éthiques, mais aussi au but que nous voulons atteindre par son biais : rendre nos vies plus confortables et plus faciles certes, mais l’innovation peut-elle aussi réduire les inégalités ? Améliorer l’efficacité des décisions publiques ? Autrement dit : innovons… mais à quelles fins ? Si au 19e et 20e siècle l’innovation a souvent servi un idéal de progrès démocratique et social, est-ce encore le cas au 21e siècle ? N’assistons-nous pas à un renversement des valeurs ?

Mermoz vous propose ainsi une réflexion critique de la course à l’innovation.
Car une certitude demeure : l’innovation doit rester un moyen et ne devrait pas être une fin.


https://lecercledeseconomistes.fr/formats/publications/innover-sans-fin/

Les Jeux Olympiques en 2052

A l'occasion des JO de Paris 2024, franceinfo a publié un récit prospectif ou d'anticipation pour décrire à quoi pourrait ressembler cet événement en 2052, sous un climat plus chaud. Cette série, réalisée avec l'aide de spécialistes du climat et du monde du sport, mêle faits réels et fiction, en cohérence avec les analyses des sources consultées. Elle raconte les conséquences, sur les épreuves, l'organisation et le public, d'une France réchauffée de 2,7°C par rapport à la période préindustrielle.

Le Club Open Prospective qui fait du "design fiction" son ADN ne pouvait qu’adorer cette initiative et donc contribuer à sa rédaction.

 

Nous sommes en 2052, vivez en temps (presque) réel la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris sous un climat plus chaud

Enfin, nous y sommes ! H-2 avant le début de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de 2052 au Stade de France. Ils sont encore une fois en juin, pour éviter les températures invivables de l'été. Si vous nous suivez de loin, ça vous laisse le temps de régler vos lentilles de réalité augmentée. Deux options possibles avec le coûteux abonnement RealPremium cette année : suivre le show aux côtés de la délégation française ou alors assis en tribune VIP.

 

Disons-le, le Stade de France ne fait pas ses 54 ans, avec son toit végétalisé et rétractable recouvert de panneaux solaires. En hologramme, au-dessus de l'enceinte, la devise des Jeux flotte dans les airs : "Citius, Altius, Fortius, Sobrius".

 


Le "Circle Paris" est déjà bien chargé. Sur les deux voies électrifiées réservées aux automobiles, c'est du pare-choc contre pare-choc. Pour le moment, le métro CirculR, gratuit pendant les Jeux, tient la cadence : une rame toutes les deux minutes. Juste à côté, les vélos filent sur la "promenade douce", direction l'immense parking dédié du Stade de France. Retrouvez le trafic en temps réel sur Real-Time Traffic Control, pour savoir quand partir et par où passer ou pour trouver un covoiturage.

 

Les spectateurs les plus prévoyants sont déjà sur place. La foule avance à un rythme régulier grâce aux scanners à flux libre, qui passent en revue 100 personnes par minute. En plus des objets menaçants et des comportements suspects, le portique peut repérer le pass d'entrée des visiteurs et leur attestation de transport décarboné, le Comité international olympique et paralympique (CIOP) ayant fortement limité les venues par avion.

 

Les scanners détectent aussi les certificats de vaccination obligatoire contre certaines maladies tropicales, répandues à cause du réchauffement climatique. "Il y a un risque majeur de diffusion d'une épidémie dans l'Hexagone en raison de l'afflux de visiteurs pendant les JO, au moment où le moustique est très présent", a déclaré la Haute Autorité de santé pour justifier sa décision.

 

Le temps que chacun s'installe, racontez-moi ce que vous pensez de ces Jeux qui poursuivent leur transition écologique, engagée il y a une trentaine d’années.

 

Je suis fan du saut à ski sur herbe ! J'ai même pris une licence l'an dernier dans mon club de Lille.

Quel bonheur, les Jeux communs entre athlètes olympiques et paralympiques ! Quand je pense que certains trouvaient l'idée idiote de réunir les deux… C'est tellement plus juste et plus écologique de mutualiser les événements !

 

Le portique d'entrée du Stade de France vient de sonner. Des militants de la branche française du collectif No Sport sont évacués par la police. "Dans un monde où la famine touche des centaines de millions de personnes, c'est insupportable qu’une poignée de privilégiés puissent griller autant de calories pour le seul plaisir de quelques-uns", crie au mégaphone son leader. L'Organisation mondiale de la santé a déjà répondu à la polémique, soutenant toujours la pratique du sport comme bénéfique pour le bien-être et la santé des populations.

 

Ce matin, l'interview de la championne olympique américaine de trottinette freestyle Pixie Oxela est la plus partagée. Elle a annoncé son forfait pour des raisons écologiques, à quelques heures des épreuves. "Je ne me déplacerai plus en avion. Il faut faire évoluer nos sociétés pour enfin atteindre nos engagements climatiques. Les déplacements des spectateurs sont limités, pourquoi pas les nôtres ?", questionne la star de la discipline. Elle est la 23e athlète à renoncer publiquement à l'événement.

Il est 20h52. La cérémonie d'ouverture commence officiellement. La France défilera en dernière position, aux alentours de 22h40, avec à sa tête, les Bleus du biathlon d'été (tir et ski à roulettes), élus collectivement porte-drapeaux, il y a une semaine.

 

Vive émotion lorsque la caméra-drone filme Tarlan Lanok. Il est le premier porte-drapeau de la nouvelle délégation du Pacifique, rassemblant le Vanuatu, les Tonga, Kiribati et Tuvalu. L'athlète originaire des Îles Marshall, disparues sous l'effet de la montée des eaux, doit son nom à un ancien atoll.



Deuxième journée
 

Bonjour à toutes et tous. Nous sommes le samedi 15 juin 2052. C'est la deuxième journée des Jeux, marquée par la remise des premières médailles. D'ailleurs, les voici, en métal recyclé et en bois scolyté, issu des forêts françaises touchées par cet insecte ravageur. Un temps, les organisateurs envisageaient de sertir une goutte d'eau issue de la calotte glaciaire restante du Groenland.

 

#SKATEBOARD Je suis sur la place de la Concorde, où se déroulent les qualifications du Street skateboard. L'épreuve n'a pas déménagé depuis 2024, mais la place, elle, a bien changé. Cet ancien îlot de chaleur, autrefois bétonné, a été végétalisé.

En zone mixte, l'Américain Shaun Bright regrette l'absence de son frère à ses côtés pour le soutenir : "Il n'a pas pu venir à cause de la jauge fixée à trois proches par athlète. Je sais qu'on a été consultés pour cette décision, mais c'est quand même dur."  


Son frère pourra malgré tout suivre les épreuves dans la fan-zone officielle de Los Angeles. La prochaine ville hôte des Jeux accueille l'un de ces huit espaces de supporters décentralisés sur les cinq continents. L'expérience y est immersive et payante (entre 150 euros pour les premium et 25 euros pour un billet standard). C'est comme si vous étiez à Paris, mais sans le déplacement.#TENNIS A Roland-Garros, on découvre cette année le système d'aimants moléculaires, qui aspire les balles perdues. Fini, les ramasseurs qui couraient sur la terre battue, sous un soleil de plomb.


#BOXE Amir Khan débloque le compteur de médailles de l'équipe olympique des réfugiés ! Le boxeur d'Islamabad vient de remporter le bronze chez les poids coqs. Il fait partie des 115 athlètes de la délégation. Leurs rangs ont été grossis ces dernières années par les réfugiés climatiques, venus du Pakistan, des Philippines ou du Niger, après les inondations catastrophiques, le typhon Zeke et le fort épisode de sécheresse. C'est trois fois plus qu'il y a vingt-huit ans.


Après deux jours de compétition, la SNCF annonce avoir dépassé les 10 millions de tickets "Olympic Rail", dans le cadre du partenariat entre la société ferroviaire et le CIOP. Pour rappel, ce ticket spécial permet au public de se rendre en France pour assister aux JOP, puis de se déplacer dans le pays pendant la quinzaine. Les Allemands, les Danois et les Turcs sont ceux qui l'ont le plus utilisé depuis l'étranger.

 

#BEACHVOLLEY Me voilà sur le Champ-de-Mars où démarre dans 5 minutes l'affiche du groupe B entre le Brésil et l'Allemagne. L'arbitre termine de contrôler les semelles en cuir des chaussons des volleyeuses. Epaisseur maximale autorisée : 5 mm. Paris 2052 promettait avec fierté un sol frais pour la discipline, grâce au plancher refroidissant électrique sous le sable. Raté, la température est quand même de 45°C au sol.

Le CIOP pressent-il le coup de chaud arriver ? Fan-zones, stades, réseaux sociaux… Il vient de rediffuser partout son spot "Soyez héroïques". 40 secondes pour rappeler les gestes qui sauvent en cas de coup de chaleur notamment. Il présente des "citoyens-citoyennes de Paris", ces volontaires référents répartis dans toute la capitale.


#BEACHVOLLEY C'est (déjà) fini entre le Brésil et l'Allemagne. Victoire de la Seleçao 2 sets à 0 (15-12, 15-10). Avec la fin des sets en 21 points, ça va beaucoup plus vite.

 

#AVIRON On reste sur le sable. Mais direction la plage de Sallenelles (Calvados), qui a pris la place de celle d'Ouistreham sous l'effet de la montée des eaux. C'est là que se déroule l'épreuve de beach-rowing, qui associe course à pied et aviron de mer. La rameuse française Pandora Leblanc s'impose au buzzer d'1'56 face à l'Anglaise Olivia Redgrove après un parcours haletant dans les vagues. C'est la première médaille française.

 

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Quel spectacle pour la seule épreuve d'aviron encore aux Jeux ! Recalée aux "likes" du public, la version traditionnelle de l'aviron, sur plan d'eau, paraît bien loin. La fédération a su se moderniser avec cette nouvelle épreuve plus télégénique. Il fallait surtout satisfaire les diffuseurs.

 

#DOPAGE Un nouveau cas de dopage. Des traces de Concentranil ont été retrouvées dans une goutte de sang séchée d'un athlète d'e-Sport, dont l'identité n'a pas été révélée. Les propriétés de ce dopant cérébral qui s'administre sous forme de pilule permet de ne pas ressentir le moindre signe de fatigue et de nervosité pendant plusieurs jours.




Bonjour à toutes et tous, nous sommes le 19 juin 2052. C'est parti pour une nouvelle journée olympique et paralympique à Paris. Au programme : du triathlon, du pickleball, mais aussi des médailles attendues en gymnastique artistique et en luge d'été.


#METEO Il va faire très chaud aujourd'hui. Météo-Europe prévoit 35°C sur la capitale alors que l'épreuve de triathlon femmes débute à 11 heures. Pourquoi à une heure si ensoleillée ? Selon nos informations, le service olympique de diffusion (OBS) a cédé à la demande des diffuseurs internationaux qui enregistrent des pics d'audience à cette heure-là.


"Aux Jeux, ça passe, mais à la maison, ça vous dépasse. Les athlètes sont préparés à des efforts dans des conditions extrêmes. N'essayez surtout pas de faire la même chose."

Franceinfo a interrogé Amara Wandji. Elle regrette ce départ à 11 heures qui délivre "un message contraire aux valeurs historiques de l'olympisme, comme la pratique du sport par tous".


#TRIATHLON Direction le pont Alexandre III, pour le départ du triathlon femmes. Le long de la Seine, les forces de l'ordre sont mobilisées avec une équipe de "Pal", ces robots policiers de 1,70 m qui parlent toutes les langues et repèrent les comportements et objets suspects. Les autorités ont visiblement peur des débordements.


Sur la ligne de départ, la Française Lunarose Beaupetit, dans sa combinaison écrue réfléchissante. Comme ses rivales, la championne du monde d'hiver a avalé une pastille de chlore par précaution, face aux potentiels bactéries et microbes dans le fleuve. Ça y est, elles plongent !


"Lors de notre réunion de prévention jeudi dernier, avec les équipes médicales des sports en extérieur, nous avons fixé une règle : si la WBGT dépasse un certain seuil, nous pouvons reporter la course. Il s'agit de protéger la santé des athlètes."

Sur place, nous retrouvons Maël Fécho, le météorologue des Jeux. Ce diplômé de l'université La Fabrique a les yeux rivés sur l'indicateur de Wet-Bulb Globe Temperature (WBGT) mis en place il y a 100 ans. Il fait partie de la cellule qui a le pouvoir de suspendre une épreuve.

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Attardons-nous sur la Wet-Bulb Globe Temperature ou "température au thermomètre-globe mouillé". Depuis trois éditions, cet indicateur fait la pluie et le beau temps sur les Jeux. Mais savez-vous comment il se calcule ?


C'est un rapport fait entre la température et l'humidité dans l'air ?

Ça doit combiner la température ressentie et l'eau qu'on trouve dans l'air.

Vous avez une partie de la réponse. En plus du taux d'humidité et de la température, il prend aussi en compte le rayonnement solaire. C'est l'indicateur le plus complet pour s'assurer que les conditions météo sont supportables.


#JAVELOT Il a peu de chances de médaille, mais on aime bien son histoire. Le lanceur de javelot kényan Jomo Yego entre en piste. Il a appris son sport… avec un casque de réalité virtuelle vissé sur la tête pendant des années. "Dans les années 2000, mon grand-père a découvert notre discipline avec des vidéos en ligne. Ça m'a inspiré toute mon enfance", raconte-t-il à KBC.


#TRIATHLON Retour au triathlon où les premières participantes enfourchent leur vélo. La chaleur augmente et les concurrentes savourent le passage dans la fameuse "zone réfrigérée" située quai de Grenelle. Les coureurs du dimanche la connaissent bien. Les athlètes ont, elles, droit à des bulles de soluté de réhydratation.

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#TENNIS A Roland-Garros, grosse surprise au troisième tour : le tennisman espagnol Rafael Labal vient de tomber face à l'Indien Maresh Armitraj en trois sets (4-3, 4-2, 4-3). Le numéro 2 mondial s'incline sur une balle de match litigieuse. Mais impossible pour lui de la contester depuis que l'arbitrage est entièrement automatisé.


#TRIATHLON Déception pour Lunarose Beaupetit qui termine au pied du podium ! Prise de maux de tête à l'arrivée, elle titube et se plonge dans la piscine d'eau glacée mise à disposition des athlètes. On attend des nouvelles de son staff, mais cela ressemble à un coup de chaud.


Midi sonne, je passe les moustiquaires de l'immense cantine bio du village olympique, dans la grande arche de La Défense. Au menu aujourd'hui, on trouve notamment des algues, de la bouillie de chicouté cultivée en laboratoire, un milk-shake brassé en cultures cellulaires… Mais la vraie star de la cantine, ce sont les pâtes au pesto d'insectes, fraîchement entrées au patrimoine mondial de l'Unesco.

 

Bonjour à tous ! Nous sommes le 27 juin 2052 et la fin des JO approche… Au classement des médailles, les Etats-Unis sont toujours loin devant, avec 41 médailles. La France, avec ses 17 podiums, talonne toujours l'équipe olympique des réfugiés.


#METEO Météo-Europe place 72 départements en vigilance orange et rouge et 12 départements en écarlate pour canicule. L'Hexagone est touché par une vague de chaleur depuis maintenant sept jours.

 

L'alerte concerne 84 départements français et 54 régions étrangères dans l'ouest de l'Europe. Les départements d'Ile-de-France, le Rhône, l'Isère, la Drôme et l'Ardèche sont en vigilance écarlate, avec des maximales à 45°C. Ce dernier niveau d'alerte engendre des mesures immédiates : confinement thermique de 11 à 16 heures, télétravail obligatoire quand c'est possible, mise en pause des chantiers extérieurs, arrêt des bus et des tramways… Dans les départements méditerranéens, l'eau est réservée aux usages prioritaires.

 

A l'approche de la finale du 400 m hommes, voici donc les conditions pour les coureurs : 40°C prévus et 33% d'humidité dans l'air. Sur l'esplanade du Stade de France, la température au sol atteindra les 60°C.

En cas de coup de chaleur, quatre ambulances volantes (les seuls véhicules autorisés à voler) sont prêtes à décoller. Le médecin-chef attend les ordres : "Avec ces chaleurs, nous adaptons notre prise en charge. On intervient pour des malaises avec des fièvres à plus de 40°C, des troubles neurologiques graves, des hallucinations, des convulsions ou des comas. Le risque d'AVC ou d'embolies pulmonaires est aussi plus important."

Le traumatisme de New Delhi 2048 est encore présent. Au moins 42 spectateurs avaient succombé à la chaleur, en marge des épreuves.

 

#HOCKEY Au stade Yves-du-Manoir, l'Australie est réduite à 10 ! L'attaquant Ted Dwyer est exclu après avoir renversé le bac dans lequel trempent les balles. Elles ne sont pas assez humides à son goût, et donc pas assez rapides. C'est l'éternel débat dans ce sport depuis que l'arrosage des terrains est interdit. Le jeu s'en ressent, pestent certains joueurs.

 

#CANICULE C'est sûrement le début d'un scandale : dans une enquête intitulée "Eau-trage", le collectif d'investigation ProbingPress révèle que la pelouse hybride (mi-synthétique, mi-naturelle) du Parc des Princes a été trop arrosée, avant la finale du tournoi de foot. Le CIOP a obtenu une dérogation de la part de la préfecture. Un "passe-droit révoltant", s'insurge l'association Le Soulèvement des résilients.

"Nous, on réduit nos douches, eux, ils arrosent le terrain de foot. Ce passe-droit est révoltant et intolérable. C'est une dérogation d'un autre temps !"

"Je vous rappelle ce que dit la loi sur la solidarité face aux risques climatiques : 'Ces mesures visent à préserver les ressources en eau et à garantir un approvisionnement adéquat pour les besoins essentiels tels que la consommation humaine, l'agriculture et la lutte contre les incendies.' Les Jeux, c'est vraiment un besoin essentiel ?"

Une pelouse hybride demande moins d’entretien et consomme moins d’eau, grâce à sa base de sable et de tissus végétaux, couplée avec des essences résistantes de gazon. Les terrains synthétiques ont quasiment disparu. De nombreuses études ont démontré leurs effets néfastes sur la santé et l’environnement. Il est largement déconseillé de jouer sur ces billes de plastique fabriquées à base de pétrole.

 

#ESCALADE C'est l'un des grands tests de ces JOP. Pour la finale femmes de vitesse, seules les compétitrices européennes sont physiquement présentes. Les autres vont grimper à distance sur des murs homologués et reproduits à l'identique dans le monde entier. Pour suivre les participantes d'autres continents, les spectateurs disposent de lentilles et casques de réalité augmentée. Des solutions largement critiquées pour leur empreinte numérique et leur coût élevé.

 

 

#VOILE Midi approche et le vent s'est levé à Marseille. La régate finale de dériveur 470 commence. On va croiser les doigts pour le duo français Henri Mariny et Océane Chabot. Ils ont enfilé leurs gilets rafraîchissants et embarquent sur leur bateau. Aucun athlète n'est venu avec son propre monocoque, le Cojop fournit des modèles construits localement, dans un atelier de la Pointe Rouge.

 

 

Vous découvrez sûrement Henri Mariny aujourd'hui. A 34 ans, le Breton participe à ses premiers Jeux. Rendez-vous compte, il ne pratique la voile à haut niveau que depuis deux ans. La Fédération a eu bien du mal à boucler sa sélection. Depuis 20 ans, le nombre de clubs ne cesse de diminuer. Les conditions météo sont de moins en moins propices à la pratique de ce sport.

 

#ESPORT Et pendant ce temps, ça parle gros sous en e-Sport. Le Danois Her0es, tout juste sacré champion olympique de GoalGamer, annonce qu'il jouera la saison prochaine pour les Américains de FlyConquest. Montant du transfert : 590 millions d'euros. C'est le plus gros transfert de l'histoire du ballon rond.

 

#CANICULE Rebondissement dans l'affaire "Eau-trage" : le météorologue des Jeux Maël Fécho claque la porte. "Sur l'usage de l'eau, le CIOP n'a pas fait preuve d'exemplarité. Je découvre des passe-droits et ne peux les cautionner."

"Je tiens à être clair : la dérogation accordée aux Jeux a été évaluée au regard des besoins essentiels liés à l'eau. Arroser le Parc des Princes ne va pas mettre à mal les ressources disponibles pour la consommation de la population ou encore de l'agriculture. Mais c'est nécessaire pour garder un sol souple et limiter les blessures."

Les ministres des Sports et de l'Adaptation climatique, Marie Sprintelle et Sandrine Températ, ont convoqué une réunion de crise. A la sortie, le préfet des Jeux assure que "seuls 15 000 litres d'eau" sont utilisés par jour, au lieu des 25 000 habituels. "Et nous continuons évidemment d'arroser la nuit."

 

#ATHLETISME Ce sont bien trois Emiratis que vous voyez au départ du 3 000 m steeple. Ils ont grandi dans le Grand Rift, dans l'ouest du Kenya. Ces dernières années, les naturalisations d'athlètes kényans se sont multipliées, en même temps que les investissements économiques de Dubaï dans ce pays africain. Les mini-brumisateurs s'actionnent. "On your mark, get set, go !"

 

 

#MARATHON Le départ du marathon, prévu dans trois jours, est décalé de deux heures. Il s’agit d’anticiper les nuits caniculaires annoncées ce matin par Météo-Europe.

"Après consultation des équipes médicales, nous avons décidé que la course partirait à 8 heures au lieu de 6 heures. Après une nuit où la température ne descendra pas en dessous de 25°C, il s'agit d'accorder deux heures de repos supplémentaires à tous. Sans toutefois les faire courir lors des heures les plus chaudes, de 11 heures à 21 heures." 

Si dans le village olympique, les athlètes devraient être plus préservés durant la nuit, Maxime Sportel s'inquiète des conséquences pour les spectateurs et le staff. "Ça pourrait même monter au-dessus de 30°C dans certains quartiers ou bâtiments dont les murs ont accumulé la chaleur ces derniers jours."

 

Bonjour à tous ! Nous sommes le 30 juin 2052 et c'est la dernière journée des Jeux. Dernières médailles, derniers exploits, avant la cérémonie de clôture prévue à 20h56.

#METEO Le réveil est rude. Les températures ne sont pas descendues en dessous de 25°C cette nuit dans la capitale. Toutes les personnes géolocalisées en Ile-de-France ont reçu une notification sur leur hub personnel et sont priées de se signaler en sécurité.

#MARATHON Huit heures, comme prévu, le marathon vient de s'élancer. Sur la ligne de départ devant l'hôtel de ville : 289 concurrents, 158 hommes et 131 femmes. Ce sera le seul départ du jour : il est loin le temps où les amateurs courraient le "marathon pour tous" en plein été.

Cette nuit, des camions ont recouvert de peinture éphémère thermochromique les passages sur route les plus exposés au soleil. Dans Paris, plusieurs tronçons sont déjà blanchis. Ce revêtement à albédo élevé permet de faire chuter la température près du sol de 4°C environ.

Difficile de faire plus grinçant que le titre de L'Equipe du jour : "A quand la pluie… de records ?" Clin d'œil de nos confrères à la chaleur écrasante qui fait transpirer la France. Mais surtout aux trois petits records mondiaux tombés depuis le début des Jeux.

#BMX La pression, quelle pression ? Le champion en titre de BMX Connor Fields Junior ne semble pas perturbé par les sifflets du public français, pourtant très bruyant à quelques minutes de sa finale. "En simulant ma course, hier, j'ai programmé le pire des scénarios sur mon application de réalité augmentée : option supporters hostiles + météo dégradée", précise l'Américain.

C'est parti : les organisateurs viennent de débloquer la fameuse consultation promise avant le début des Jeux. Les athlètes sont appelés à répondre à une question : "A titre personnel, êtes-vous pour ou contre la tenue de JOP tous les huit ans ?" Les résultats seront annoncés le mois prochain.

"Dans le monde actuel, il faut questionner le modèle des Jeux. Qu'est-ce qu'on garde ? A quoi renonce-t-on ? Pour autant, si on se prive d'un événement qui rassemble, qui apporte des émotions positives, il ne nous reste plus grand-chose…"

A l'occasion du lancement du vote, la présidente du CIOP s'exprime pour défendre le maintien des Jeux tous les quatre ans. "C'est un événement incroyable ! Mais plus à n'importe quel prix, on le sait", assure-t-elle.

#CEREMONIE "Après les récents actes de malveillance qui ont perturbé les Jeux", les organisateurs annoncent que le système "Sound Traque" sera de nouveau activé, comme lors de la cérémonie d'ouverture. Ce logiciel de reconnaissance vocale est capable de capter des propos suspects dans un stade de 80 000 places. Seule la tribune présidentielle ne sera pas concernée.
 

Déjà du monde place de l'Opéra Garnier. C'est là, dans ce bassin de rétention d'eau aménagé en fan zone, que le public va suivre la finale de handball, le marathon et, plus tard, la cérémonie de clôture. L'infrastructure est toute récente : en cas de fortes précipitations, elle retient l'eau pour éviter l'inondation.
 

#MARATHON Les drapeaux écossais s'agitent le long de l'esplanade des Invalides. Leur chouchou, Haile Bikila, s'impose en 2h02'25''. L'Ethiopien s'entraîne à Inverness. Ses sorties en altitude sur les pentes du Ben Nevis ont porté leurs fruits. Derrière lui, à 32 secondes, l'Espagnol Leo Correr, qui s'est entraîné dans les tunnels climatisés fournis par le Qatar à la ville de Barcelone.
 

Le Cojop ne perd pas de temps. A l'intérieur du Grand Palais, l'aire de taekwondo est remballée. L'opération "seconde main" a déjà commencé. Raquettes de tennis, filets de badminton, arcs, tables de ping-pong, sifflets, chrono… Tout est mis en vente à petit prix pour les amateurs de sport. Le club de tennis de Montrouge vient de récupérer un lot de 500 balles jaunes dont celles que les médaillés ont dédicacées.

Par contre, au grand désespoir du public, vous ne trouverez aucun ballon… C'était un prêt. La marque Tournenrond les récupère et les recycle pour en faire de nouveaux. Même destin pour les maillots des athlètes. Les sportifs les rendent ce soir au village. Ils vont être dépolymérisés, rembobinés en fil blanc et de nouveau mis sur le marché.

 

 

Les sources de ce travail de design fiction :

Les chercheurs et experts : Paquito Bernard, chercheur en sciences de l'activité physique à l'université de Montréal ; Anthony Berthou, ancien triathlète en équipe de France junior, aujourd'hui nutritionniste et enseignant à Polytechnique Lausanne sur les enjeux mondiaux de l'alimentation ; Loïc Dombreval, vétérinaire, président du CNPA (Conseil national de la protection animale) ; Anatole Lécuyer, directeur de l'Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique) ; Bruno Lina, virologue au Centre international de recherche en infectiologie de Lyon et chef de service du laboratoire de virologie des Hospices civils de Lyon ; Olivier Rabin, directeur scientifique à l'Agence mondiale antidopage ; Amandine Richaud-Crambes, ingénieure en environnement et urbaniste à l'Ademe ; Daniel Scott, professeur à l'université canadienne de Waterloo, chercheur sur les changements climatiques et le tourisme ; Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France ; Jean-Pierre Toussaint, professeur de physiologie et directeur de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie du sport.

Le monde du sport : Fédération française d'aviron ; Fédération française de gymnastique ; Fédération française de handisport ; Fédération française de la montagne et de l'escalade ; Fédération française de voile ; Sarah Guyot, ancienne championne de kayak ; Younès Nezar, sprinteur et cofondateur du collectif des Climatosportifs ; Marie Sallois, directrice du développement durable au CIO ; Quitterie Tresca, jeune escrimeuse.

Les organisations et entreprises : Afnor, certificateur ; Alexis Teytaut, directeur commercial France de Tarkett Sports, société spécialisée dans les revêtements de sols et surfaces de sports ; Isabelle Susini, directrice de l'organisation 1% for the Planet ; Maggie Schelfhaut, responsable du service communication de la société Fraîcheur de Paris ; deux membres du mouvement Extinction Rebellion ; Paul Guinard, cofondateur de la marque Nolt, équipementier de sport ; Simon Muschtler, créateur de la marque Rebond qui fabrique des ballons ; Kevin Tayebaly, cofondateur du salon ChangeNow ; Vanessa Montagne, directrice de la filière Sports et loisirs de l'organisme Ecologic.

Les rapports et études : "Dérèglement climatique : le monde du sport à +2°C et +4°C" du WWF ; "Décarbonons les stades" du think tank The Shift Project ; la "Stratégie de résilience" de la ville de Paris ; "L'avenir de l'activité physique et sportive dans un contexte de changement climatique" de l'Ademe ; "Jeux olympiques et paralympiques 2024 : faire face au défi climatique et énergétique des déplacements internationaux" de l'association The Shifters ; "Climate change and the future of the Olympic Winter Games: athlete and coach perspectives" publié dans Current Issues in Tourism ;  "Stepping up the game against climate change" publié dans ScienceDirect ; "Quel sera l'impact du changement climatique sur le sport en 2050 ?", d'Axa Climate. 

Ainsi que de nombreux articles et publications.

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Journalistes : Camille Adaoust et Raphaël Godet Illustrations : Héloïse Krob et Pauline Le Nours Conception et design : Léa Girardot 
Relecture : Boris Jullien  Supervision éditoriale : Julie Rasplus et Romain Scotto

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Vers une économie de l'alliance - Déjouer les dérèglements du monde,
Philippe Lukacs aux éditions érès avec une préface de Gaël Giraud.
En  s'appuyant sur une ethnologie d'aujourd'hui, ce livre a pour but d'aller au coeur de ce qu’il nous faut changer pour éviter un dérèglement climatique ainsi que civilisationnel. Il dégage une vision positive de la mutation à réaliser.  
Et il indique comment chacun d’entre nous peut agir, y compris dans notre activité professionnelle, pour contribuer à aller en cette direction, stimulante et nécessaire.

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Via le think tank Futura mobility

La logistique du dernier kilomètre porte des défis de taille avec le développement constant du e-commerce depuis plusieurs années. Les livraisons continuent de se multiplier dans les zones habitées déjà saturées.
Bataille de la place sur le bitume avec les autres engins de mobilité et les piétons, pollutions, nuisances sonores sont des sujets pris maintenant à bras-le-corps par les collectivités locales.

A côté des enjeux économiques, les conditions de travail des livreurs sont malheureusement rarement dans le débat public, tant la livraison est devenue une commodité.

 Tour d'horizon des solutions et idées qui promettent de décarboner le dernier kilomètre... et quelques belles idées.

https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/WhctKKZWkjJKSPnkVNkcSmxdNwgCbHkCTcNmvXcXwtHgZwPGkQVQMXnKCDSQjdqJrTZCGwG

 

Pour une culture des transitions. Les transitions des territoires ont une dimension éminemment culturelle.

Les transitions ne pourront être pensées et déployées sans une réflexion sur les transformations culturelles induites sur les modes de vie,
les valeurs, les représentations, les émotions et les imaginaires. Il est donc grand temps de penser une culture des transitions !

 

https://theconversation.com/quelle-place-pour-les-arts-et-la-culture-dans-les-transitions-territoriales-221644#:~:text=En%20pla%C3%A7ant%20les%20arts%20et,une%20dynamique%20de%20transition%20territoriale.


 

Manque de temps, mal du siècle

Le manque de temps, pour soi, pour sa famille, pour ses amis, pour la planète, ne serait-il finalement pas le mal du siècle ? Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaures , analyse les résultats de notre enquête avec Arte et France Culture, en collaboration avec Yami 2 Productions, Upian et l’Agence nationale de la recherche, sur notre rapport au temps dans le cadre de la troisième édition du festival Et maintenant ?.

La société actuelle ne va-t-elle pas trop vite ? Les rythmes de vie se sont considérablement accélérés et les Français semblent éprouver une réelle insatisfaction, voire une souffrance par rapport à cette situation. 

A-t-on réussi sa vie quand on a une montre suisse – pour paraphraser une expression bien connue – ou quand on a le temps ? Cette question n’en est pas vraiment une pour les participants au questionnaire : 98% choisissent le temps. 

De la même manière, si les répondants ne peuvent pas faire tout ce qu’ils veulent durant leur temps libre, c’est avant tout par manque de temps – pour 58% d’entre eux – devant le manque d’argent (46%).
L'étude complete https://www.jean-jaures.org/publication/manque-de-temps-mal-du-siecle/

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LA SOCIÉTÉ IDÉALE DE DEMAIN AUX YEUX DES FRANÇAIS
Marylise Léon, Mathieu Gallard   16/11/2023
À quoi ressemble la société que les Français et Françaises appellent de leurs vœux ? Une vaste
enquête de la CFDT et de la Fondation Jean-Jaurès, menée par Ipsos auprès de plus de 8 000
personnes, esquisse cet horizon désirable, sur de nombreux sujets. Après le regard de Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, Mathieu Gallard, directeur Ipsos


 

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Mon remède face à l'accélération.png
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Rapport complet >>>

Synthèse  >>>

-Comment les démarches prospective peuvent-elles penser le futur ?
Polytechnique insights
https://www.polytechnique-insights.com/tribunes/societe/la-methode-des-scenarios-un-outil-daide-a-la-planification-strategique/


Une planète mobilisée ?
L'opinion mondiale face au changement climatique

Nous avons proposé à plus d’une vingtaine de chercheurs en sciences sociales et politiques d’analyser différentes thématiques de l’enquête ou les résultats d’un pays en particulier.

Ce livre est le résultat de leurs travaux : il éclaire les logiques d’acceptabilité des politiques climatiques ou les freins à l’action individuelle, sans négliger la question de la perception du changement climatique, de ses causes et de ses conséquences ; il propose également d’étudier plus précisément la situation dans une dizaine de pays.

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Rapport complet >>>

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"EN Roads" , un simulateur développé par "climate interactive" , spin-off du MIT

Dans le cadre des intersessions du Club Open Prospective Valéry Michaux de Neoma Business school nous a présenté  l'outil "EN-roads" 
https://en-roads.climateinteractive.org/scenario.html?v=23.9.0<https://urldefense.com/v3/__https:/en-roads.climateinteractive.org/scenario.html?v=23.9.0__;!!E1R1dd1bLLODlQ4!EmgI-PesB-wE5gS20G1l-MDoaxwemvU07KFqm1eDHPeZQzF9C2YIofU7MelFbgfGByHBMO5hUOd9pSUY5XO_Q_3c5UuJxgc$>


 

Dr. Valery MICHAUX, HDR Département Stratégie et Entrepreneuriat Responsable du Master/MSc Sustainable Transformations NEOMA Business School

Pour aller plus loin...

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Le Club Open Prospective était  present aux Universités d'Été de l'Économie de Demain à la Cité Internationale Universitaire le 30 août 2023.Une démarche prospective est un préalable à toute stratégie
 

Retour sur UEED2023 - Université d'été de l'économie de demain
le replay des keynotes ...
https://www.youtube.com/playlist?list=PL-m4WAzF81pgRMYjrjwFuRNTQGGS4gIpF
-de la guerre économique à la guerre climatique
- de l'hyper compétitivité à l'hyper cooperation
-Oser la paix économique
-Quelle entreprise face aux tensions inégalitaires
-Quelles régles du jeu pour une économie de la paix

Le club Open Prospective et Les Rencontres Économiques d'Aix en Provence

Recréer l'espoir

67 conférences à voir et revoir en replay


De nombreuses table ronde ont abordé les thèmes proches de notre expédition de cette année , …

Nous vous recommandons ...

- Débats & Idées (lesrencontreseconomiques.fr)

- Participez au Manifeste pour un pacte social renouvelé - Les Rencontres Économiques (lesrencontreseconomiques.fr)

Parce que nous sommes convaincus que la transformation de la société française ne peut être impulsée que par la société civile,
ce Manifeste est un appel à une mobilisation d’ensemble autour de 5 engagements.
https://www.lesrencontreseconomiques.fr/evenements/session-28-comment-armer-les-etats-face-aux-ga

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- Des modifications majeures du côté de la consommation

La progression des préoccupations écologiques, le développement du numérique et l’influence de nouveaux courants sociologiques ont structurellement modifié les modes de consommation depuis 20 ans. Mais avant même d’effectuer des arbitrages sur leur consommation, les ménages français doivent faire face à un certain nombre de dépenses « contraintes », en forte hausse, essentiellement impactées par la hausse du coût du logement. Cette hausse n’aurait pas été problématique si elle n’avait correspondu, en parallèle, à une quasi-stagnation de leur niveau de vie. Pris en tenaille entre des dépenses en hausse et un niveau de vie qui stagne, les Français nourrissent dans leur majorité un sentiment de déclassement.

Après une analyse de ces évolutions, Pascale Hébel passe au crible la structure des dépenses « arbitrables » (alimentation, mode, mobilier…) selon les catégories de population. Elle observe des tendances dans les stratégies de consommation, circulant dans des catégories populaires vers les catégories supérieures, des jeunes vers les plus âgés, des classes moyennes vers le reste de la population…

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Lire la contribution en ligne
 

-Économie circulaire : du produit au modèle d’entreprise, une question de survie

– Économie circulaire, le modèle à suivre

Les scientifiques nous alertent depuis 50 ans sur nos ressources limitées et l’urgence à agir. Nous venons de dépasser 7 limites planétaires sur 9.

Il est temps.

Nous devons urgemment et radicalement changer de paradigme et réfléchir à des modèles différents de ceux qui nous ont été inculqués depuis des décennies. Nous devons sonner la fin de la quête de croissance économique illimitée, et repenser notre définition de la réussite et du bonheur. Nous devons arrêter de penser concurrence pour laisser place à une profonde collaboration et co-construire, ensemble les bonnes pratiques de demain.

Les crises qui s’accumulent nous mettent chaque jour face à nos contradictions.

“Never waste a good crisis” : nous devons les voir comme des opportunités pour réinventer les modèles et les récits, et imaginer une société qui voit ces nouvelles contraintes plutôt comme une relation différente à avoir à la consommation et au plaisir.

L’économie circulaire est un parfait exemple de nouvelle façon de penser. Historiquement identifiée comme une approche niche non réplicable, elle prend de plus en plus d’ampleur. Dans un monde où nos ressources sont limitées, nous devons paradoxalement nourrir plus de bouches, assurer la santé de plus d’êtres humains, et éduquer une nouvelle génération qui va devoir concilier plus que jamais préservation de la planète et développement économique. Penser nos déchets comme des ressources devient donc une évidence pour développer des cycles de vie de produits plus vertueux.

Depuis 10 ans, je réfléchis aux façons de repenser l’alimentation. La vision que je défends est simple : il faut arrêter de surproduire, de surindustrialiser et il faut nous rapprocher en tant que consommateur du producteur.
 

1/ Une offre de consommation de plus en plus éco-responsable

C’est par cette analyse que j’ai fondé Too Good To Go en 2016, après avoir été frappée par la quantité de gaspillage alimentaire que nous avions sur notre planète. Alors que 40% de la production est jetée de la fourche à la fourchette, j’ai développé une application qui met en relation les commerçants qui ont des invendus à la fermeture avec des consommateurs. La technologie permet de connecter les gens au bon moment, au bon endroit. Ensemble, on évite ainsi de gaspiller nos ressources en eau, le travail de la terre et le travail des acteurs sur toute la chaîne de production. C’est l’illustration même de redonner de la valeur à un produit qui allait devenir un coût (en traitement de déchets et transport). Nous opérons dans un nouveau marché : celui du gaspillage alimentaire, évalué à 1 600 milliards de dollars.

La bonne nouvelle c’est qu’on peut appliquer ce raisonnement à toutes nos industries : nos modèles de production doivent passer d’un modèle linéaire à un modèle circulaire. Réduire, réutiliser et recycler sont désormais les nouveaux mots d’ordre à respecter. Un nouvel écosystème d’acteurs, de services et de produits émerge : essor des produits reconditionnés, omniprésence des emballages eco-conçus, bio-énergies, développement de l’économie collaborative avec le lancement des plateformes d’échanges de biens et de services entre particuliers.

Une attente grandissante des citoyens pour plus de durabilité

L’ensemble de ces innovations témoigne de la force d’innovation de ce modèle et de sa création de valeur complète : économique, sociale et environnementale. Car aujourd’hui, ces nouveaux produits et solutions sont fortement plébiscités par les consommateurs. Ils sont prêts :une étude de Kantar[1] en 2021 indique que les ménages éco-engagés devraient doubler d’ici 2026 et atteindre 40 %. Les achats dits responsables représenteraient alors 925 milliards de dollars par an. Cette croissance est cinq fois plus rapide que celle de l’ensemble du marché des produits de consommation courante.
 

2/ De nouvelles perspectives pour nos modèles d’entreprise

Au-delà de l’innovation produit, l’économie circulaire appelle également à une mutation de notre société et de l’organisation de nos entreprises. Nous devons, en tant que dirigeants, prendre à bras le corps cette mutation et l’engager au sein même de notre organisation. Nous devons privilégier une vision long-termiste à une vision court-termiste. La direction que nous donnons à l’entreprise doit être prise en considérant tout l’écosystème et le contexte actuel d’urgences climatiques, sociales et économiques.

Quand nous cherchons à faire du “bénéfice”, nous devons revenir à l’étymologie du mot : latin beneficium, de “bene”, “bien”, et “facere”, “faire”. Comment bien faire, dans le contexte actuel, en tant que chef d’entreprise ? En réfléchissant à l’impact global que nous avons sur notre écosystème, dans son ensemble et en pensant des modèles régénératifs qui s’inspirent de la nature.
La certification B-Corp aide à considérer l’ensemble de l’écosystème d’une entreprise : salariés, clients, fournisseurs, gouvernance (j’y entends actionnaires et conseil d’administration) et environnement (celui qu’on impacte). Comment partager la création de “valeurs[1] ” entre tous ces acteurs?

Les entreprises qui survivront demain seront celles qui se seront posées ces questions difficiles et auront réfléchi aux modèles qui leur permettent d’allier les intérêts de tous.

L’économie circulaire nous ouvre la voie avec de nouvelles perspectives et de nouveaux repères pour transformer nos entreprises et notre société, au service du bien commun et de notre planète. Je suis convaincue que de nombreux nouveaux modèles d’entreprise gagnant-gagnant permettront de généraliser l’impact positif sur toutes les parties prenantes et ainsi de repenser drastiquement la notion du profit, son utilisation, et son partage.

Le slogan de B-Corp est pour moi révélateur de ces nouveaux modèles qui vont façonner notre avenir : « Ne pas chercher à être la meilleure entreprise du monde, mais à être la meilleure pour le monde ». C’est peut-être ça la nouvelle définition du succès finalement.



3/ La RSE, du mirage à la réalité
Nul n’ignore aujourd’hui la nécessité d’une nouvelle croissance compatible avec les considérations environnementales et sociétales. Les effets dramatiques du changement climatique, de la perte de biodiversité et d’une façon générale des atteintes au vivant, imprègnent la société des prises de conscience qu’ils ont générées et des changements qu’ils imposent. Face à la transition sociétale nécessaire à une croissance durable, les entreprises remplissent de nouvelles fonctions qui intègrent l’impact environnemental et social dans leurs activités.

C’est ainsi que se conçoit leur Responsabilité Sociétale et Environnementale. C’est un changement fondamental qui conduit à définir le nouveau contrat social que doivent proposer les entreprises. Comment fixer des normes dans des domaines dépassant la seule logique économique ? Comment identifier les moyens pour modifier les pratiques ? Comment concilier impératifs économiques et bien commun ?
https://www.lesrencontreseconomiques.fr/evenements/session-14-la-rse-du-mirage-a-la-realite/


4/ Nouvelles technologies, futur de l’industrialisation
Les nouvelles technologies sont-elles porteuse d’industrialisation en Europe ? Cela suppose tout d’abord qu’elles soient intégrées dans les processus de production industriels et n’impactent pas uniquement les services ou nos modes de vie. De plus, ces innovations devront être sources de relocalisations schumpétériennes pérennes. En effet, elles peuvent être limitées à des réductions de coûts (robotisation) et induire des relocalisations ricardiennes, dues à des avantages comparatifs en termes de coûts de production relatifs. A l’inverse, elles peuvent être ancrées dans le tissu industriel et être porteuses d’effet externes dynamiques positives et ainsi causer des relocalisations schumpétériennes liées à des avantages comparatifs plus structurels. Enfin, on peut plus largement se demander quelles contraintes ou conditions de soutenabilité s’imposent à cette industrialisation future. Les contraintes peuvent être d’ordre géopolitique (souveraineté industrielle) ou sociales et climatiques.
https://www.lesrencontreseconomiques.fr/evenements/session-15-nouvelles-technologies-futur-de-lindustrialisation/

5/ Peut-on ou veut-on changer ?
Remettre en cause ce que nous connaissons pour changer. C’est ce que nous intime la réalité du changement climatique, ce qu’appelle l’enchainement des crises, financières, économiques, sanitaires. Changer pour faire évoluer les fondements de notre société. Mais comment ? Changer un peu, changer tout ? La question du changement de comportement et de l’évolution de nos modes de vie est un enjeu clé de la transition écologique. Le progrès technique seul ne permettra pas d’atteindre les objectifs fixés. La question se pose alors de savoir si nous pouvons ou voulons changer.

Le changement individuel nécessite des efforts conscients. Les habitudes et schémas de pensée sont souvent profondément ancrés, ce qui rend la modification des comportements difficile. De plus, certaines situations et obstacles physiques ou financiers peuvent rendre le changement pratiquement impossible. Au-delà de notre capacité à changer, la prise de conscience des individus est-elle suffisante pour supplanter la peur de l’inconnu suscité par le changement ? Entre vouloir et pouvoir, existe-il un espoir ?
https://www.lesrencontreseconomiques.fr/evenements/controverse-1-peut-on-ou-veut-on-changer/


6/ Quels rôles pour les entreprises dans la société ?
Dérèglement climatique, aggravation des inégalités sociales, multiplication des risques sanitaires… Nos sociétés sont confrontées à des risques majeurs. Dans ce contexte, quels rôles peuvent ou doivent jouer les entreprises ? Historiquement, le rôle dévolu aux entreprises est de créer de la valeur économique à destination de leurs associés ou actionnaires. En 2019, la loi PACTE impose à chaque société, civile ou commerciale, d’être gérée « dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ». Les entreprises n’auraient donc plus seulement un rôle économique mais également social et environnemental. Mais ces différents rôles sont-ils conciliables ? Si oui, à quelles conditions ? Sur quels modèles d’entreprises, quels modèles d’affaires peuvent-ils reposer ? Quels principes de gouvernance et de management requièrent-ils ? Comment alors accompagner les entreprises dans leur transformation ?
https://www.lesrencontreseconomiques.fr/evenements/session-30-quels-roles-pour-les-entreprises-dans-la-societe/


7/ Sobriété et bien-être sont-ils inconciliables ?
Les crises climatique et énergétique ont vivifié les réflexions sur la sobriété et l’abstinence qui ont passionné les philosophes et les théologiens depuis trois mille ans.

Il s’agit donc de construire une nouvelle sobriété qui ne nous fait pas perdre le bénéfice du triplement de l’espérance de vie, pour l’essentiel en bonne santé. Ce qui suppose de maintenir un niveau de vie élevé et néanmoins sobre. Il est donc important d’accélérer la transition vers un habitat collectif décarboné et densifié, vers des transports publics décarbonés, de robotiser, numériser et électrifier l’ensemble du système productif, de rénover tous les bâtiments publics, et d’avancer rapidement vers une énergie décarbonée (nucléaire, hydroélectrique, photovoltaïque, éolien, biomasse, etc.).
https://www.lesrencontreseconomiques.fr/evenements/controverse-5-sobriete-et-bien-etre-sont-ils-inconciliables/

8/ La société du risque condamne-t-elle le progrès ?
La société moderne est caractérisée par une prise de conscience accrue des risques et des conséquences imprévisibles des actions humaines. La question autour de la « société du risque » est de savoir si cette perspective condamne ou non le progrès. Certains soutiennent que la société du risque met en évidence les conséquences inattendues et les incertitudes liées au développement technologique et à l’expansion des connaissances. Ils appellent à une gestion responsable des risques et à une régulation adéquate pour minimiser les effets négatifs du progrès. D’autres estiment que cette perspective peut être perçue comme une condamnation du progrès, soulignant les avantages que le développement technologique a apportés à la société. Le débat tourne autour de la manière de concilier les bénéfices du progrès avec la gestion des risques, en évaluant les conséquences à court et à long terme. C’est en ce sens que l’on peut légitimement se poser certaines questions telles que : Comment concilier le progrès technologique et l’innovation avec la gestion des risques pour la santé, l’environnement et les droits individuels ? Quels sont les défis de la régulation dans une société du risque, où les conséquences des actions humaines peuvent être difficiles à prévoir et à évaluer ? Quelles sont les responsabilités des entreprises et des gouvernements en matière de gestion des risques liés au progrès technologique ?

https://www.lesrencontreseconomiques.fr/evenements/controverse-6-tourisme-planete-qui-sadapte/

9/ Réintroduire le long-terme dans les décisions politiques
Successions de crises violentes, gestion de l’urgence en mode curatif, tyrannie de l’instantanéité de l’information exacerbée par les réseaux sociaux… rarement le temps politique n’aura paru aussi court.

Pourtant, de toute évidence, les grands enjeux – au premier rang desquels la transition écologique – nécessitent de pouvoir penser et mener une action publique dans la durée et ce raccourcissement des horizons présente, au mieux, le risque d’inaction ou de retard dans les politiques menées et au pire celui de décisions de court terme incohérentes avec le long terme.

Comment réintroduire le temps long dans les décisions publiques ? Que nous apprennent les expériences réussies, en France ou ailleurs, et au contraire les difficultés qui n’ont pas pu être surmontées ? Quels rôles peuvent jouer les différentes parties prenantes – citoyens, économistes, experts, chefs d’entreprise, et bien sûr dirigeants politiques pour contribuer à cette réconciliation ?
https://www.lesrencontreseconomiques.fr/evenements/session-35-reintroduire-le-long-terme-dans-les-decisions-politiques/

 

10/ Comment armer les États face aux GAFAMs ?

Comme tout nouvel objet ne rentrant dans aucune des cases préexistantes, les activités liées au numérique suscitent des questions de régulation inédites : comment protéger les données privées ? Les travailleurs des plateformes ont-ils besoin d’un statut spécifique ? Les crypto monnaies doivent-elles être interdites ou régulées ? Le commerce des NFT associés à des œuvres d’art doit-il être taxé ? les contenus échangés sur les réseaux sociaux doivent-ils être contrôlés ? Comment préserver le modèle économique des médias traditionnels alors que les GAFAMs s’arrogent une part croissante des recettes publicitaires ?

Parmi ces questions, certaines ont directement trait à la souveraineté des états : par exemple, les crypto monnaies, conçues comme une manière de décentraliser la création monétaire et la circulation de la monnaie, atteignent la fonction régalienne de l’état (ou de communautés d’état dans le cas de l’euro) en permettant à des agents privés d’émettre de la monnaie. D’autres sont moins centrales mais aboutissent à s’interroger sur l’adaptation des dispositions prévues pour le monde physique à l’univers nouveau du numérique. Ce sont ces questions qui seront débattues lors de cette table ronde.
https://www.lesrencontreseconomiques.fr/evenements/session-28-comment-armer-les-etats-face-aux-gafams/

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