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Photo du rédacteurThierry Bardy

Les entreprises cotées devront bientôt divulguer les risques liés au changement climatique



Laurence Boisseau


Les sociétés cotées en Bourse pourraient bientôt avoir à communiquer sur les risques liés au climat. Pour le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, « un accord mondial est à portée de main ».

Les entreprises cotées pourraient avoir très bientôt à communiquer sur les risques liés au changement climatique. Et ce, de manière standardisée, c'est-à-dire selon un même format. Pour François Villeroy de Galhau, interviewé mercredi matin par le « Financial Times », « un accord mondial est à portée de main ».

Le gouverneur de la Banque de France a expliqué que les discussions entre les représentants des gouvernements et des banques centrales sur les nouvelles règles de divulgation relatives aux risques climatiques avaient progressé plus rapidement que prévu. Un cadre international pourrait être adopté lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP 26 qui se tiendra en novembre à Glasgow.« Une divulgation appropriée devrait devenir obligatoire - je m'attends à ce que ce soit la première étape », a-t-il déclaré.

Du 2 au 4 juin, Christine Lagarde, Jerome Powell, François Villeroy de Galhau et d'autres banquiers centraux se réunissent pour une conférence organisée par la Banque de France, la Green Swan Conference, en partenariat avec la BRI, et le Fonds monétaire international pour réfléchir à la meilleure façon pour le secteur financier de lutter contre le changement climatique. Un rendez-vous clé en amont de la COP 26 qui se tiendra en novembre prochain.

Plateforme « Impact » lancée par Bercy

Ce n'est pas la seule avancée récente en termes de reporting ESG. Fin mai, la France a annoncé lancer sa plateforme « Impact ». Cette dernière permet aux entreprises de renseigner 47 indicateurs, tels que les émissions de gaz à effet de serre, les ratios d'équité ou le nombre d'administrateurs indépendants. L'initiative est aussi une façon, pour le gouvernement, d'ouvrir le débat et, pourquoi pas, d'être à l'initiative de la définition du futur cadre européen de reporting ESG.

Depuis un an, Bruxelles avance sur la conception des normes extra-financières. L'Europe ne veut surtout pas que les Américains imposent leurs vues. Le sujet est d'autant plus sensible que ces derniers rachètent l'ensemble des agences et fournisseurs de données ESG en Europe. Fin mars, le Groupe consultatif pour l'information extra-financière en Europe, l'EFRAG, chargé de réfléchir à un langage commun, a publié ses travaux préparatoires. Il a proposé une démarche pragmatique pour l'élaboration du cadre de reporting en plusieurs étapes.

Un premier lot de normes capitalisant sur l'existant et intégrant les meilleures pratiques des référentiels aujourd'hui disponibles devrait former le premier socle du reporting extra-financier. L'objectif affiché est de publier cette première partie en 2022 pour une application sur la période de reporting 2023 et donc une publication en 2024. Cette base de normes serait ensuite complétée en 2024, puis en 2025, afin de finaliser la structure du reporting sur des sujets plus spécifiques ou sectoriels.

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